Altice (SFR) en faillite ? Découvrez la véritable histoire…

L’année 2023 ne sera pas bonne pour le groupe Altice (propriétaire de SFR). Actuellement endettée à hauteur de 60 milliards d’euros, le groupe de Patrik Drahi est dos au mur et doit se séparer d’actifs pour ne pas sombrer. 

Un période difficile 

Depuis le rachat de SFR en avril 2014, le géant Drahi enchaine les difficultés. En effet, le groupe avait déjà perdu 60 % de sa valeur boursière en six mois durant l’année 2017. Cette difficulté leur a creusé une dette de 50 milliards d’euros. 

Cette phase de tempête n’est pas terminée, car rien qu’en 2023, SFR a perdu 235 000 abonnés au deuxième trimestre de cette année. Cette baisse des abonnés s’explique par une hausse des tarifs qui a causé la colère des abonnés. Cette hausse était évaluée entre 0,69 et 0,99 € selon les forfaits proposés. 

L’heure est aux économies

Après une croissance fulgurante, qui ressemble à une bulle spéculative, la réalité financière se rappelle à Altice avec une dette proche des 60 milliards d’euros. Cette situation contraint le groupe à envisager la vente de certains de ses actifs. Xavier Niel, à la tête d’Iliad (Free), semble être en pole position pour reprendre Altice, avec notamment l’acquisition potentielle de 92 data centers. Cependant, d’après les informations des Echos, SFR, en tant qu’actif majeur, serait compliqué à vendre. Ainsi, Altice pourrait opter pour la cession d’une de ses filiales étrangères, recentrant ainsi ses activités sur la France.

La solution Meo 

Meo, l’offre portugaise d’Altice, est sur le point d’être cédée à Free. Toutefois, vendre le principal opérateur au Portugal pourrait s’avérer être un double tranchant, notamment en raison des enquêtes pour fraude fiscale visant son propriétaire, Armando Perera. Altice, détenteur intégral de cette filiale, envisage une vente sans accroc en faveur d’Iliad, détenu par Xavier Niel. D’ailleurs, l’ambition de Niel n’a jamais été un secret. Comme l’a affirmé le directeur général fin août 2023 : “Si une opportunité d’acquisition se présente, nous la saisirons”. Cela reflète la volonté de ce pionnier du net de s’établir non plus comme un simple concurrent, mais comme un acteur majeur du secteur télécom.

Cette transaction pourrait s’avérer bénéfique pour les deux entités. D’une part, Iliad, maison-mère de Free, aurait l’opportunité de renforcer sa présence en Europe. D’autre part, le groupe dirigé par Patrik Drahi pourrait non seulement engranger un profit de 10 milliards d’euros, mais également recentrer ses efforts sur le marché français, conformément à ses aspirations.