5G : est-ce un danger pour la santé et l’environnement ?

5G danger sur la santé

Le déploiement de la 5G a commencé en France en 2020. Depuis, les opérateurs proposent des forfaits mobile 5G afin de faire profiter leurs abonnés d’une couverture réseau de meilleure qualité. Seulement, depuis l’arrivée de la 5G, beaucoup de débats font surface. Notamment quant à l’existence d’un lien entre la santé des citoyens ainsi qu’à l’impact sur l’environnement face au potentiel danger de la 5G. Le fonctionnement de la 5G, les conséquences sur la santé, les solutions trouvées, les rapports de l’Anfr et de l’Anses. Retrouvez dans ce guide toutes les réponses à vos questions.

Le fonctionnement de la 5G

La 5G par définition est la cinquième génération de réseau de téléphonie mobile. En effet, cette nouvelle génération a fait son arrivée en France en 2020 dans le but d’apporter de l’aide aux opérateurs puisque la 4G devient de plus en plus “obsolète” dans son efficacité. Il faut dire que les besoins des abonnés en data grandissent de jour en jour. Les réseaux 4G sont bientôt saturés, la 5G est une alternative qui permet d’aider à rétablir un réseau de qualité. De plus, la 5G est beaucoup plus performante, le débit est en moyenne 10 fois supérieur à la 4G. En conséquence cela, offre aux utilisateurs une rapidité et une stabilité d’usage du réseau sans précédent.

En raison de l’aspect innovant que la 5G est capable d’apporter, son déploiement se fait de manière douce mais est prévu en totalité pour l’année 2030. Autrement dit celle-ci promet de pouvoir améliorer le quotidien de tous et non pas seulement le milieu des télécoms. Effectivement, celle-ci est sur le long terme capable de développer le secteur de la santé, des transports autonomes etc… En un sens, tous les secteurs connectés sont touchés par le déploiement de la 5G.

Concernant le déploiement de celle-ci, on ne parle toujours pas d’une réelle 5G. Pour celles et ceux qui ont d’ores et déjà un forfait mobile en 5G, votre connexion ne vous donne surement pas l’impression de changement comparé à la 4G. En effet, la différence est faible car la France est en plein déploiement de la 5G sur le territoire. En conséquence, une réelle 5G est donc proposée pour l’année 2023.

Les antennes 5G et leurs fréquences 3,5 GHz et 26 GHz

Sans les antennes relais, nous n’avons aucun moyen de diffuser les ondes nécessaires à l’utilisation d’internet en mobilité. En effet, ces antennes permettent tout simplement la réception ainsi que la diffusion des ondes électromagnétiques. Le déploiement de ces antennes à débuté dans les années 1990 et n’a cessé de croître depuis. Désormais, on compte un peu plus de 60 000 antennes relais en France. Mais y a t’il des réglementations autour de ces antennes relais ?

Le déploiement de la 5G via les antennes relais

Le déploiement de la 5G nécessite de faire passer le réseau sur des bandes de fréquences performantes. Pour se faire, l’ARCEP a mis en vente des blocs de fréquences. Ainsi, les opérateurs se les sont partagés afin de pouvoir également des antennes pour déployer leur réseau en 5G. Ces blocs de fréquences 3,5 GHz et 3,8 GHz permettent de diffuser les ondes de la 5G sur une longue portée. Et de ce fait, couvrir un plus grand périmètre de territoire. Également de diffuser un réseau de même qualité et performance à travers le pays.

Pour savoir si votre zone d’habitation se trouve à côté d’une antenne relais, rendez-vous sur la carte de couverture réseau 5G en France. Choisissez votre opérateur, et renseignez votre adresse. Vous allez donc savoir à quelle distance se trouve l’antenne relais 5G la plus proche de chez vous.

Les normes des antennes relais en France

Les antennes relais sont soumises à une réglementation stricte. En effet, le seuil légal d’exposition aux champs électromagnétiques via les antennes relais est limité à :

  • 41 V/m pour la bande de fréquence 900 MHz,
  • 58 V/m pour la bande de fréquence 1 800 MHz,
  • 61 V/m pour la bande de fréquence UMTS 3G.

Cependant, bien qu’il y ait des limites, des associations insistent sur le fait que ce seuil ne prend pas en considération le risque des effets biologiques. Ces associations estiment qu’il faudrait alors que ce seuil soit abaissé à 0.6V/m, ce qu’il est le seuil dans d’autres pays tel que l’Autriche. L’Anses à établit en 2009 un rapport qui invite à réduire le seuil d’exposition aux champs électromagnétiques au maximum. Ce projet qui attend toujours d’être mis en place s’appelle le principe ARLA (As Low Reasonably Achievable).

En conséquence, malgré toutes les normes instaurées, bon nombre d’associations pensent que le seuil d’émission reste trop élevé. De plus, cela impacterait encore plus les personnes âgées, les enfants ou encore les personnes malades selon ces dernières. Afin de protéger les plus fragiles, une norme a été ajoutée en 2001. Elle stipule que les bâtiments à caractère sensible (tels que les hôpitaux) ne doivent pas être situés à moins de 100 mètres d’une antenne relais.

Les études sur la 5G : les conséquences sur la santé

Conséquences de la 5G sur la santé

La 5G soulève de nombreuses questions quant aux effets qu’elle peut avoir sur la santé. Selon l’article publié par l’Anses* en avril 2021, il n’y aurait aucun nouveaux risques pour la santé avec le déploiement de la 5G. En effet, celle-ci indique que dans la bande de fréquence 3,5 GHz rien ne change concernant de potentiels risques. 

*Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation.

En revanche concernant les bandes de fréquences 26 Ghz, ne disposant pas de données suffisantes, l’Anses ne se prononce pas quant aux potentiels effets que. Si n’est que cette bande de fréquences est différente de par la profondeur de pénétration de ces ondes dans le corps humain. Cela veut donc dire que ces pénétrations étant beaucoup plus faibles, ces ondes n’impactent alors que les couches superficielles de la peau. Toutefois, l’Anses continue ses recherches afin d’améliorer le rapport à l’exposition et aux effets sanitaires que cela pourrait engendrer.

A court terme : l’exposition aux ondes électromagnétiques

Depuis le temps où la Wi-Fi fait partie intégrante de nos foyers, des études scientifiques ont été menées dans le but de savoir à quel danger l’Homme s’expose en vivant en permanence avec des ondes. On sait ainsi déjà que le Wi-Fi n’est pas plus néfaste qu’une autre technologie pour la santé, si ce n’est qu’il n’est pas forcément bon non plus. En ce qui concerne la 5G, qui possède une capacité à fournir un débit 10 fois plus rapide que la 4G, certains se demandent, non sans légitimité, quelle conséquence cette exposition aux ondes 5G va avoir sur notre santé.

Le problème principal est ainsi lié à cette portée plus courte de ces ondes. En effet, cette portée moins distanciée contrairement à la 4G implique alors un réseau plus performant. Si vous n’y voyez aucun problème dans le sens où cela implique un réseau plus fluide, plus rapide et moins latent, cela traduit surtout une multiplication des antennes. Et ce pour que vous ayez accès à ce service partout. De ce fait, un besoin d’un plus grand nombre d’antennes relais sur le territoire pour couvrir la même superficie se fait ressentir. L’évolution technologique veut que la plupart de nos objets soient connectés. Et pour cela, il faut bien que nos objets se connectent au réseau internet.

On estime alors que d’ici aux années 2030, l’internet des objets (aussi appelé IOT) renforcera le besoin toujours plus grand d’une exposition permanente aux ondes électromagnétiques. On peut donc soulever la question des symptômes qui laissent penser à un effet néfaste des ondes sur le corps humain. Cependant, l’OMS soutient que l’on ne peut pas prouver que ces effets apparaissent à cause des ondes électromagnétiques qui nous entourent. Il faut, selon l’OMS, prendre en compte les facteurs environnementaux.

Les conséquences à long terme

Plus de 40 pays ont insisté sur le potentiel danger de la 5G  sur le long terme. Selon une étude de l’IARC* de 2011 et donc de l’OMS*, les ondes électromagnétiques peuvent être potentiellement cancérigènes. Néanmoins, l’existence d’un lien entre certain cancer du cerveau et les ondes électromagnétiques n’a toujours pas été prouvé scientifiquement. On parle également de potentiel stress cellulaire, de dommages génétiques*. La 5G comme toutes les technologies nécessite un changement, d’autres risques interviennent, tels que les changements suivants :

  • changements structurels et fonctionnels du système reproductif,
  • des déficits d’apprentissage et de mémoire,
  • de potentiels désordres neurologiques,
  • et enfin, un aspect plus que négatif sur le bien-être des humains.

Enfin, certaines études scientifiques récentes envisagent que ces dommages collatéraux liés à la 5G affectent par ailleurs la faune et la flore.

*IARC : Agence internationale de recherches sur le cancer.
*OMS : Organisation mondiale de la santé.
**le corps ayant tendance à s’adapter avec son environnement, une potentielle modification génétique est possible sur le très long terme.

Le problème et le seuil d’exposition légal des ondes électromagnétiques

Par définition, une onde électromagnétique est la fusion d’une onde magnétique et d’une onde électrique. Pour être plus précis, une onde électromagnétique est un transport d’énergie, et cela, par sa longueur d’onde et sa fréquence.

Les ondes de téléphonie émises par des antennes relais sont la source la plus importante d’exposition aux rayonnements électromagnétiques. En effet, celles-ci sont présentes dans votre foyer, ne serait-ce que par les objets électroniques dont vous disposez. À savoir : téléviseur, téléphone, portable, micro-onde s, ordinateur, etc. Également, vous pouvez retrouver ces ondes à côté des gares et lignes de train, ou encore les lignes électriques. Le danger et le problème qui apparaît principalement est que ces ondes ne modifient pas leur trajectoire. Ce qui veut dire que lorsque vous vous situez dans une zone où il y a un champ électromagnétique, celui-ci traverse votre corps.

Le seuil d’exposition au rayonnement des ondes pour le public a été définis en Europe par la recommandation européenne en 1999. En France, ce fut établi en 2002. Concernant les professionnels, les seuils ont été définis en Europe en 2013 et ont été appliqués en France en 2016. Pour fixer ces seuils, un paramètre a été pris en compte. Il s’agit donc que la distribution du champ électromagnétique dans le corps dépend essentiellement de la fréquence ou de la longueur de l’onde qui le traverse. À partir de cette information et selon l’INSERM* ainsi que le rapport de l’IGAS* fournit au gouvernement en 2020, les seuils fixés* pour les champs électromagnétiques de téléphonie mobile sont les suivants :

  • Antenne GSM sur une fréquence de 900 MHz : 41 V/m,
  • Antenne GSM sur une fréquence de 1 800 MHz : 58V/m,
  • Antenne UMTS : 61V/m,
  • Pour la radio : 28 V/m,
  • Pour le Wi-Fi et les micros ondes : 61V/m.

*INSERM : Ministère de la transition écologique et solidaire.
*IGAS : Inspection Générale des Affaires Sociales.
*Seuils fixés : en volts par mètres.

L’impact de la 5G sur l’environnement : un lourd bilan carbone

Conséquences de la 5G sur l'environnement

Le déploiement de la 5G est certes porteur de questionnement, mais ne faudrait-il pas également s’attarder sur la responsabilité des utilisateurs ? Si on se demande l’impact qu’aura la 5G sur l’environnement, il faut également se poser la question de savoir quelle utilisation nous en ferons. En effet, depuis l’arrivée de la 4G, la consommation de data des utilisateurs à presque triplé. Cela est notamment dû à toute la sphère du streaming, celle-ci est estimée à 60% de notre consommation en data. Par an et depuis l’arrivée de la 4G en 2016 cela représente une évolution de trafic de 30%.

La 5G est une innovation et une révolution technologique comparée à la 4G. Celle-ci peut potentiellement avoir un impact négatif sur le comportement des utilisateurs. Cela est cohérent puisque l’on parle d’un débit plus rapide, avec de plus grande capacité et beaucoup moins latent. Par déduction, cela peut engendrer une consommation de data beaucoup plus importante. Et surtout, bénéficiant d’un réseau de ultra haute qualité, les utilisateurs vont donc utiliser des applications nécessitant beaucoup plus de puissance tels que : la réalité virtuelle, la réalité augmentée, les streaming vidéo etc… En somme, l’utilisation prévue de la 5G ne va faire qu’augmenter et donc accroître l’impact carbone. Ce qui, comme tout le monde le sait, n’est pas un bon point pour notre environnement.

Pour exprimer cet impact carbone, en 2018, les études scientifiques disent que le numérique est responsable de 4 % des gaz à effet de serre sur l’échelle mondiale. Désormais, cette consommation énergétique subit une évolution de 9 % par an. Avec le déploiement de la 5G, les pronostiques de consommations prévoient une évolution de 2,5 à 3 % dans les années à venir.

Toutefois, les actions les plus courantes de la vie quotidienne via le réseau internet participent d’ores et déjà à cette évolution d’empreinte carbone. En effet, on peut déjà parler du fait qu’un mail envoyé est équivalent à une ampoule allumée pendant une heure. Que, 1 Go de data est égal à environ 96 Wh (watt·heure) si la data est sollicitée de manière active. De plus, pour couvrir la même superficie, les antennes 5G ont besoin d’être quatre fois plus nombreuses que leurs homologues 4G. Cela implique donc une source de pollution pour les fabriquer, les maintenir et les réparer.

ANFR : un organisme de régulation dans le déploiement de la 5G

L’Anfr est l’Agence nationale des fréquences. Il s’agit de l’établissement chargé de la gestion du spectre radioélectrique en France. Celui-ci a été créé par la loi sur la réglementation des télécommunications en 1996. Le déploiement de la 5G est de ce fait également réglementée par celle-ci.

Le rôle de l’ANFR dans le déploiement de la 5G

Le rôle de l’Anfr dans le déploiement de la 5G consiste donc à

  • Autoriser l’implantation des antennes relais 5G,
  • Vérifier que les seuils d’exposition aux champs électromagnétiques soit respectés,
  • Contrôler les expositions aux ondes des téléphones portables afin que les limites liées au DAS (débit d’absorption spécifique) soient respectées,
  • Etre actif dans la participation à la transparence concernant le déploiement de la 5G afin d’apporter une confiance envers les citoyens.

Grâce à leur rôle, l’Anfr établit chaque mois un observatoire sur le déploiement des réseaux mobiles. Cela permet notamment d’être au courant des dernières avancées concernant l’évolution et l’implantation des réseaux.

Les résultats du rapport de l’ANFR sur la 5G

Au 1er Janvier 2022, l’Anfr constate qu’il y a eu une évolution de 2,2% des sites autorisés en 5G (en France). Cela concerne aussi les départements Outre-mer. 22.180 antennes sont déclarées opérationnelles par les opérateurs de téléphonie mobile. Mais seulement 3 de ces sites hébergent la 5G, les autres utilisent des technologies 2G, 3G ou 4G.

Voici les résultats de l’ANFR concernant le test des émissions des ondes électromagnétiques. Les tests ont été effectués avant et après allumages des antennes 5G sur 43 sites en France :

Niveaux du champ Antenne 5G désactivée Antenne 5G activée
Moyenne < 0,01 V/m 0,06 V/m
Maximum < 0,01 V/m 0,36 V/m

Suite à cette étude, l’ANFR conclut dans son rapport que la 5G respecte les seuils maximales d’expositions tolérés. Pour rappel, ces seuils ont été fixés par le gouvernement, et reconnus comme non dangereux par l’OMS.

Les risques d’espionnage lié à la 5G

Espionnage 5G

Les dangers de la 5G ne sont pas seulement sur le secteur de la santé des citoyens et de l’environnement. En effet, d’autres inquiétudes surviennent quant à la sécurité des données. De plus, une entreprise londonienne en cybersécurité “Positive Technologies” a fait savoir que la 5G pourrait être responsable de nombreuses failles. Notamment contre la sécurité et la protection des données personnelles. Ces failles seraient alors exploitables par des pirates informatiques. Par conséquences, cela consisterait au vol de données et informations personnelles. Les chefs d’État sont également inquiets sur le plan de la sécurité intérieur des pays.

La polémique Huawei

La marque Huawei fait parler d’elle depuis quelque temps dans un sens qui ne se veut pas être rassurant. En effet, il est reproché à l’équipementier chinois Huawei de potentiellement espionner les autres pays grâce à leurs équipements 5G. Pour commencer, les Etats-Unis ont interdit à toutes les entreprises d’utiliser les équipements Huawei depuis 2012. Depuis 2018 , Huawei a l’interdiction formelle de développer son réseau et ses équipements sur le territoire des Etats Unis. Cela se résume alors à des chefs d’accusation pour vol et fraudes présumées de secrets commerciaux envers la marque chinoise. De plus, l’ancien président des États-Unis Trump, a signé un décret en 2019 visant à interdire à toutes les entreprises Américaines de s’équiper auprès d’un fournisseur chinois ou étrangers qui seraient “à risque”.

Depuis, de nombreux pays ont continué d’interdire l’utilisation des appareils de communications de la marque Huawei afin de préserver la sécurité du pays. En 2020, c’est la société londonienne qui a interdit à la marque Huawei d’installer ses infrastructures 5G. Cependant, face à toutes ces réticences, cela n’empêche pas le géant chinois Huawei de continuer de produire et d’installer des équipements de communication en Asie.

“Loi anti-Huawei” : la réponse de la France face à cette polémique

La France n’a pas eu de réaction immédiate face à la polémique Huawei ainsi qu’au danger de la 5G. Cependant, celle-ci a fini par définir les mesures de sécurité qui doivent être prises face au déploiement de la 5G sur le territoire français. Un amendement au projet de loi Pacte a été ordonné. Par cela, les contrôles vont être approfondis sur les équipements de télécommunication en France.

Autrement dit, le ministère de l’Économie se prononce comme :

Cet amendement met en place un contrôle formel sur des équipements qui sont plus en périphérie du réseau, notamment les stations de base au pied des antennes, qui assurent la communication finale entre le réseau mobile et les téléphones des usagers

De ce fait, tous les équipements de télécommunications seront soumis au de regard de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information). Cela est jugée être une mesure indispensable aux yeux du gouvernement afin de garantir la sécurité intérieur du pays face au déploiement de la 5G en France.

Début février 2021, la France a adopté la loi anti-huawei, qui interdit à tous les opérateurs de s’équiper en antenne relai 5G. Bouygues Telecom, qui utilise presque uniquement des équipements de la marque chinoise, est actuellement en bras de fer avec l’Etat pour se faire indemniser le démontage des antennes Huawei, estimé à plus de 2 milliards d’euros.

Réduire les dangers liés à la 5G : quelles solutions ?

Réduire les risques liés à la 5G

Le 7 janvier 2020, le conseil général de l’environnement et du développement durable a établi une prévision de la 5G en France. Par cette étude, il préconise deux solutions afin de mesurer le danger de la 5G. Selon ce conseil, il faut adapter la surveillance du niveau d’exposition de chacun en fonction des ondes électromagnétiques pour déterminer leurs effets sanitaires. Dans ce rapport, il est écrit qu’après des études effectuées dans les années 1980 après l’arrivée de la 1G en France, on ne peut pas affirmer que ces ondes soient réellement néfastes pour l’homme et l’environnement sur le court terme. En revanche, sur le long terme, on allègue bel et bien qu’il y a des risques.

Voici les préconisations du conseil de l’environnement et du développement durable en janvier 2021 :

  • Effectuer des mesures de champ électromagnétique avant et après l’installation des antennes 5G sur un nombre significatif de sites
  • Examiner l’intérêt ainsi que les conditions du développement d’un appareil de mesure individuel susceptible d’identifier le niveau d’exposition global par individu par rapport aux champs proches et lointains.

Les réglementations de la 5G en France

La réglementation de la 5G en France passe par plusieurs interrogations. En effet, pour conforter les citoyens dans le déploiement de cette technologie, l’exposition aux ondes électromagnétiques doit être analysée à plus échelles. Lesquelles sont les suivantes :

  • Les professionnels, les enfants, le public,
  • La technologie nécessitant les ondes électromagnétiques,
  • L’exposition lointaine et proche du champ magnétique.

Le rapport du conseil de l’environnement et du développement durable porte sur les prévisions de l’évolution de la population à l’exposition de la 5G.

Les limites d’exposition aux champs électromagnétiques par l’ICNIRP en France

En mars 2020, l’ICNIRP* a publié le document suivant : « ICNIRP guidelines for limiting exposure to electromagnetic fields (100 kHz to 300 gHz) ». Ce document est constitué des valeurs limites réglementaires d’exposition aux ondes électromagnétiques.

Ce rapport permet d’identifier les seuils à respecter concernant les champs électromagnétiques. En effet, certaines études penchent vers le fait que passé un certain seuil, ces ondes sont potentiellement néfastes pour l’Homme. De ce fait, en plaçant un seuil d’exposition limité, on ne peut pas affirmer que ces ondes soient réellement dangereuses pour l’Homme. Pour fixer ce seuil les paramètres pris en compte sont les effets thermiques sur les tissus en fonction d’une exposition au champ magnétique lointain ou non.

*Commission internationale de protection contre les rayonnements non isolants

La marge de sécurité imposée aux rayonnements des ondes électromagnétiques

Par ce principe, l’ICNIRP assure une marge de sécurité pour assurer le bien-être des citoyens. Ces limites d’expositions sont calculées par des références mesurables en “in situ”. Ce qui veut dire qu’une élévation de 1°C de la température corporelle d’un humain est considérée comme dangereuse. De ce fait, la marge de sécurité est réglementée à 50 fois inférieures au seuil d’exposition du champ électromagnétique maximal.

Concernant les professionnels, l’ICNIRP agit différemment. En effet, l’exposition aux ondes électromagnétiques est potentiellement plus importante dans certains cas puisque la propagation d’ondes se fait différement. De nombreuses activités telles que les travaux sur les antennes relais, l’électrolyse, le soudage par induction ou encore l’imagerie par résonance magnétique exposent l’Homme à des champs basses et hautes fréquences. La marge de sécurité concernant les professionnels est donc, elle, réglementée à 10.

La réglementation de la 5G dans le reste du monde

La réglementation autour de la 5G

En ce qui concerne le déploiement dans le reste du monde, chaque pays dispose de sa propre façon de faire. Cependant, on remarque qu’ils ont tendance à suivre les réglementations fixées par la CIPRNI*. Donc par principe, beaucoup de pays utilisent pour les champs électromagnétiques une marge de sécurité de 50 pour le grand public et une marge de sécurité de 10 pour les professionnels.

*Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants

Nous avons recueilli quelques informations dans le rapport de ICNIRP concernant la méthode de mise en place du déploiement dans le reste du monde. Pour information, la ICNRIP informe que l’échantillon de pays pris pour étude ne fait en aucun cas l’objet d’une demande nationale concernant le déploiement de la 5G.

Au Royaume Uni, des appels à témoignages ont été organisés en 2019 portant sur 3 thèmes :

  1. Processus d’attribution des fréquences,
  2. Stratégie et ambition de la 5G,
  3. Exposition aux ondes électromagnétiques.

Après avoir réuni toutes les informations ressorties de cet appels à témoignages, la DCMS* s’intéresse au sujet des aménagements. Cela dans le but d’accorder aux opérateurs des permissions pour la construction des infrastructures permettant le développement de la 5G.

*Department for Digital, Culture, Media and Sport

En Espagne, le déploiement de la 5G s’est construit à partir des consultations publiques. Consultations qui avaient été faites en amont en 2017. Du côté de la Suède, l’agence des postes et des télécommunications s’est chargée de mettre en place des forums 5G. Cependant, ces forums ont connu très peu de participation de la part du grand public. En Finlande, le plan de déploiement de la 5G à d’abord était fortement discuté. Pour enfin voir l’arrivée d’une pétition afin d’interdire catégoriquement l’arrivée de cette nouvelle technologie. Néanmoins, le nombre de signataires n’était pas assez élevé. Le Parlement n’est donc pas dans l’obligation de tenir compte de cette pétition*

*7 500 signatures au total, là où 50 000 sont demandées afin que la demande soit étudiée.

Les consultations avec les citoyens sont très nombreuses dans les autres pays. En effet, au Canada, les promoteurs sont dans l’obligation de faire une consultation publique et locale à chaque projet d’antenne 5G. Autrement, au Japon, l’installation d’une antenne ne nécessite pas la consultation du public. En revanche, si les habitants le demandent, alors celui-ci donnera la parole au grand public concernant le plan de déploiement de la 5G. Enfin, en Suisse, le site CHANGE 5G a été créé afin de répondre aux questions au sujet de la 5G.

La réaction des maires face à l’arrivée de la 5G en France

Suite au déploiement de la 5G en France, beaucoup de maires se sont posés des questions sur le danger de la 5G. Également quant à la réelle utilité de celle-ci. Ainsi que sur les risques pour la santé des citoyens ainsi qu’à son impact sur l’environnement. Par manque d’information et par manque de certitude, en dépit des rapports de l’ANFR et de l’Anses, ces maires ont demandé au gouvernement un moratoire. En somme, cette demande a été faire afin d’ouvrir un débat sur la 5G pour déterminer si oui ou non la 5G représente un danger.

Les principaux arguments avancés sont ceux des effets néfastes que pourrait apporter la 5G sur l’environnement. De plus, les élus avancent le fait que la 4G n’est pas encore complètement déployée, ni même la fibre dans les zones rurales. Ils demandent alors le moyen de régler ces derniers détails. Par ailleurs, avoir le temps de se renseigner de manière plus précise concernant le danger de la 5G sur le long terme. De plus, il est question pour les contestataires de mettre en avant le fait que les opérateurs mobiles ainsi que les acteurs du Web n’ont pas forcément besoin de cette nouvelle technologie. En somme, la non-croyance en la 5G et la peur des conséquences ont raison de la pensée de ces maires face au déploiement de la 5G dans leur ville.

Les bénéfices du réseau 5G

Le réseau de la  5G est perçue comme le futur de la connectivité mobile. En effet, celle-ci permet d’apporter une évolution sans précédent dans la technologie. Là où la 4G était pour nous tous une innovation, la 5G, elle, promet d’être une révolution à tous les niveaux. En effet, la 5G apporte à la téléphonie mobile des débits jusque-là permis uniquement avec des connexions filaire en fibre optique. Mais pas seulement, car des nouvelles technologies vont pouvoir se développer grâce à la 5G, notamment :

  • la réalité virtuelle,
  • les hologrammes,
  • la réalité augmentée,
  • les objets connectés (IOT)
  • etc.
Bénéfices de la 5G

Le déploiement de la 5G est un point d’étape clé dans la nouvelle ère technologique des zones urbaines et rurales. L’objectif futur étant la continuité des maisons connectées, des fermes, des cultures et des routes connectées, des capteurs de pollution. Pour aller plus loin, un usage professionnel est également de mise. Par exemple, la 5G va permettre à terme l’essor de la télémédecine. En effet, la 5G laisse espérer des opérations à distance sans latence grâce à un réseau fiable, rapide et surtout réactif.

Le calendrier du déploiement de la 5G en France selon l’ANFR

L’ANFR a établi un calendrier expliquant le déploiement de la 5G en France ainsi que les obligations de couverture pour les opérateurs. Voici le détail de ce calendrier :

Année Objectif déploiement 5G
2022 3 000 sites 5G développés/opérateur
2024 8 000 sites 5G/opérateur dont 2 000 en zone peu dense
2025 10.500 sites 5G/opérateur; 5G accessible à deux tiers de la population; Couvertures des centres urbains et axes routiers
2027 Développement de la couverture réseau des routes principales
2030 Le réseau doit etre 100% 5G

Cependant, malgré un calendrier établi, les opérateurs ont beaucoup de peine à le respecter. En effet, les opérateurs prennent beaucoup de retard lié aux aspects négatifs dont est suspectée la 5G. Celà se fait donc ressentir dès lors que des recours sont déposés à l’encontre du déploiement de la 5G.

Conclusion : la 5G est-elle vraiment dangereuse ?

Pour conclure, on ne peut pas affirmer une réelle existence de lien entre la 5G et de potentiels risques pour la santé. En effet, aucune étude scientifique ne peut prouver à ce jour que la diffusion des ondes de la 5G soit réellement dangereuse pour l’Homme. De plus, le déploiement de la 5G est soumis à des réglementations ainsi que des contrôles réguliers de la part de l’ANFR ainsi que de l’Anse. Cela a pour but de veiller au respect de l’utilisation et de l’implantation de la 5G tout en préservant l’environnement et les citoyens. Vous pouvez d’ailleurs vérifier sur le site de l’ANFR des informations telles que les mesures d’exposition aux ondes autour de chez vous.

Même si les débats perdurent autour du déploiement de la 5G et du bien-être des citoyens, cela ne change rien au fait qu’à l’heure actuelle, que la 5G soit dangereuse ou non, celle-ci est nécessaire au développement d’un pays. En effet, même si la 5G peut apporter une augmentation de l’émission des gaz à effets de serre, elle accompagne tout de même l’espoir d’une meilleure consommation énergétique. Selon l’ARCEP, la 5G est le moyen de créer des équipements plus adaptés à notre consommation, ce qui permet d’atteindre une meilleure efficacité énergétique. Grâce à cela, la 5G peut donc nourrir un espoir de réduction des dépenses énergétiques dans la vie quotidienne. L’ARCEP a pour ambition, et cela, avec le Gouvernement ainsi que l’Agence de la transition écologique (ADEME) de développer un baromètre environnemental. Ce baromètre repose sur le projet pour un numérique soutenable.

Enfin, il parait tout de même primordial que les études sur les potentiels dangers de la 5G se poursuivent. En effet, encore de nombreux domaines d’études restent à explorer du côté de la santé et de l’environnement. Croisons les doigts pour que les conclusions de ces dernières jouent en notre faveur.

FAQ sur les dangers de la 5G

A ce jour, aucune étude ne peut prouver que la 5G est réellement dangereuse. Par ailleurs, un seuil maximal d'exposition aux champs électromagnétiques est fixé en France et en Europe afin de limiter au maximum les risques.

A l'heure actuelle, il n'existe aucun pays qui a refusé l'implantation de la 5G. Cependant, on peut distinguer 9 pays dans le monde parmi les plus sceptiques face à l'arrivée de la 5G. Il s'agit des États-Unis, du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada, de la Pologne, l'Allemagne, les Pays bas, l'Afrique du Sud et l'Italie.

Selon l'Anses, il n'y aurait pas de nouveaux risques liés aux émissions des ondes 5G sur les bandes de fréquences 3,5 GHz (ou moins). En ce qui concerne les bandes de fréquences 26 GHz, les données analysées n'étant pas suffisantes, des études se poursuivent donc afin d'émettre un avis concernant l'exposition aux ondes 5G.

Les ondes les plus dangereuses pour la santé sont celles qui proviennent des rayons ultraviolets. Par exemple, les ondes à hautes fréquences telles que les rayons X ou rayons gamma sont un réel danger pour la santé.


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